vintage cars: la mémoire dans la peau

Auto rétro ou voitures de collection

En fait on peut se demander quand commence l’intérêt pour les voitures de collections, les vieilles voitures comme on dit quand on est enfant. Je crois me souvenir que mon intérêt, qui deviendra plus tard un passion, doit commencer sur le tapis du salon, je devais avoir 5 ans peut-être, et je jouais avec Big Brother, mon frère, aux « petites voitures ». Bien sûr Big brother, haut de ses environ 9 ans à ce moment là, n’était pas sans avoir participé à ce déclic qui devait m’amener dans un second temps à apprendre par cœur les puissances, les cylindrées et la vitesse de toutes les voitures de sport à partir des années 68 – 69, juste la dernière année où la jaguar E 4.2l cessa d’être commercialisée pour être remplacée par une version nettement moins jolie, plus marketing, destinée au marché US. Mon institutrice, Mme Jousse, elle n’avait pas de prénom, mais « juste madame », avait une Matra Jet et rien que pour ça je l’aimais. Je devais avoir 6 ou 7 ans. Oui je sais, tous les gamins, à cet âge là aiment leur maîtresse, d’où le qualificatif d’ailleurs largement repris dans la vie des hommes mariés quelques dizaines d’années plus tard…mais moi je l’aimais parce que elle avait cette auto, et qu’en plus, peu le savaient car elle faisait attention à la garer au haut de la rue par discrétion. Bon, elle avait souvent des décolletés assez décolletés, aussi quand le temps virait à l’été, mes copains et moi à cette époque là ne comprenions pas bien pourquoi les papas insistaient pour nous amener le matin à l’école… voyez finalement… il n’y a pas que les enfants à aimer les maitresses…

Masérati indy ou 404 peugeot

Je savais ainsi que l’Indy était une 4.7 litres, que la Cobra faisait patiner ses roues arrières en passant la 3ième grâce à son 7 litres, à près de 100 kmh. Je connaissais l’histoire de la Bugatti Royale, la GTO me passionnait mais je crois que je préférais la Daytona en cab. J’aimais la marque Lancia avec un faible pour la fulvia, mais avant tout, je préférais la 404 marron glacé de mon père… sièges en cuir fauve avec la bonbonnière qui fait un « cling » aigu et musical quand on la fermait. Avec elle mon frère et moi avons fait des centaines de kilomètres à son volant du haut de nos dix ans ou presque, sous la tonnelle de la maison de la Cotinière à Oléron. Nous ouvrions le toit ouvrant et les cheveux au vent nous avancions à vive allure, à la vitesse de notre imagination.

Je m’éloigne … le tapis me direz vous, oui le tapis et le jeu des « petites voitures », oui on veut tout savoir!! quelles sont les règles et comment ça se joue? eh bien c’était somme toute assez simple, nos parents avaient un tapis rectangulaire façon tapis Persan des années soixante avec, sur son périmètre, une bande brodée d’une vingtaine de centimètres qui faisait office de circuit. Donc vous avez compris, nous en faisions le tour, c’était notre circuit. Muni d’une petite voiture, moi un mustang 289cu de 65 environ, les bonnes séries, et mon frère, avait lui le choix, car il avait le plaisir de changer d’auto bénéficiant d’un crédit de plusieurs auto dans son parc… l’avantage d’avoir eu quelques anniversaires de plus… Ah j’allais oublier, il fallait une bille, chacun bien sûr, et grâce à elle, à condition d’être habile, vous avanciez sur le circuit en faisant en sorte bien sûr, que la bille, qui avançait à coup de « pichenette », ne sorte pas elle même du circuit ça va de soi. Je me souviens, le circuit passait sous la table de la salle à manger et notre mère grognassait quand nous jouions avant le déjeuner, nous aussi d’ailleurs car elle déplaçait les billes, façon de faire inqualifiable à nos yeux, quand elle ne marchait pas sur les Dinky toys, que nous protégions comme nous pouvions de ce géant en jupe à l’échelle de nos auto.

Quelques années plus tard, à l’adolescence, pendant que d’aucuns apprenaient par cœur la presse mensuelle de type « Lui » ou s’intéressaient aux articles de fond de « Newlook », je continuais à compulser les magazines auto ceci en faisant bien attention à ne pas trop abîmer les pages des caractéristiques moteur … un peu comme les grands de 18 ans faisaient avec Newlook… de la page centrale. j’étais devenu un aficionados de « auto rétro » ‘la vie de l’auto » et autres mensuels spécialisés. Bien sûr, après la « période » je fais du tout terrain à vélo le samedi et le dimanche je le répare, puis la « période » je suis un peu autonome et j’en suis fier car j’ai un « 103 », il y aussi la « période »: je suis presque un homme car mon père a bien voulu m’offrir une moto, une 125 TL et je biche auprès des biches, il y eu la « période » auto. Pour autant, même si les années passent, je n’en reste pas moins accro aux autos, les vieilles seulement, celles qui ont une âme et je commence sérieusement à me demander ce que je vais pouvoir acheter comme première auto avec mon budget « job d’été », budget pas bien élevé comme vous imaginez… alors les rêves de Ghibli, ou de Mustang, restent des rêves tout comme Claudia Cardinale, Jean Seberg, Jane Fonda ou Elisabeth Taylor dans Cléopâtre.

Puis… et comme dans la chanson de Dalida,…je viens d’avoir 18 ans… j’ai mon permis et déjà une auto.

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