Voir Prague et … mourir

(* pour les amis Québécois… pour le titre, il y a une explication en bas de page)

“Voir Venise et mourir” de Van Hamme, c’est la fameuse bande dessinée de la saga de Largo Winch, celle que nombre d’entre vous ont lue passionnément, car l’histoire est vraiment cool et les dessins tout autant. Je parle de Van Hamme celui qui écrit des scénarios, pas celui qui fait du kung fu et qui dit toujours, “aware”, d’ailleurs ça s’écrit pas tout à fait pareil, sacré Jean Claude ! Vous allez ajouter que s’agissant de Venise et de mort, vous auriez pensé plus naturellement au film de Visconti, un chef d’oeuvre, une atmosphère, une grande réussite du cinéma. 

L’idée d’aller à Venise me séduisait bien sûr, c’est une ville extraordinaire à plus d’un titre, passer un week-end de quelques jours la-bas, est toujours plus qu’existant. Venise, c’est la destination romantique ou touristique, la destination culturelle ou carnavalesque et j’en passe… à Venise, il n’y a pas de raison pour y aller, il suffit de décider. Bon, une seule particularité dans l’année, chacun sait que toutes les saisons permettent de voir Venise sous un bel angle, mais une seule limite fonctionnelle, l’acqua alta. L’acqua alta, vous cantonne dans des promenades trop limitées, c’est il faut le reconnaître, un peu dommage. Venise ne peut souffrir de limites d’usages.  Vous avez compris, pour ce week-end rallongé juste après Noël, le choix se porte sur une ville que beaucoup ont vu, mais pas moi, je parle de Prague. 

Ok, donc Venise pas possible, donc j’ouvre mon ordi pour faire une recherche aléatoire de destinations et en même temps, on fait tourner la lampe globe terrestre que ma mère m’avait offerte enfant. La lampe globe tourne on se croirait chez Mme Irma, tourne encore, les processeurs de mon Mac chauffent sur ma requête internet et comme au Loto quand une boule sort sur le bon numéro, ici mon doigt tel le doigt de dieu pointe… Prague.  Notez que un peu plus loin je tombais dans les Carpates chez l’ami Frankenstein, finalement quand j’y pense, je m’en sors bien, la réputation de l’ami Franck est qu’il est très accueillant mais que les chambres du château sont peu froides et les filles détestent quand ça caille. A bien y penser nous serons plus à l’aise au bar de l’Ambassador à Prague, je pense que le choix de whisky ou de Gin est plus large que chez Frankenstein et je ne parle pas des voisines, certainement plus agréables. Tiens pendant que j’y pense, il faudra que je demande à Daniel Craig, il a tourné Casino Royal à Prague, il aura sans doute des adresses de resto cool pour moi. De mémoire dans le film il allait visiter un peu la ville, il aura des tuyaux à me donner pour le côté culturel, les bonnes visites à faire. Je sur sûr qu’il a du se faire des musées, je vais l’appeler pour avoir son ressenti.

Prague berceau de la Bohème, en pleine Europe centrale. Prague est au  XIV un centre culturel et religieux important. Nous nous intéresserons surtout au culturel, pour ce qui est du religieux, nous nous contenterons des vieilles pierres. On dit que Prague est une destination rêvée pour y séjourner quelques jours, qu’il y a beaucoup de choses à voir et c’est tant mieux, j’ai les yeux grands ouverts. Il semble qu’il y ait aussi quelques bonnes tavernes, je dis parfait! Pas beaucoup de monde pour une capitale, 1,3 million d’habitants, un taux de chômage de 1,7% qui fait friser Angela , un nombre de visiteurs annuels comme celui de l’île de Pâques, un peu plus de 7 millions. L’économie se porte plutôt pas mal malgré 50 ans de communisme, et ce grâce au tourisme et au tertiaire. La Tchécoslovaquie créé au lendemain de la 1ère guerre mondiale, se re-divise en 93 pour devenir la république Tchèque et laisse alors les Slovaques chez eux. La ville aux mille tours, est splendide de diversité architecturale, beaucoup de style y sont représentés … on va se régaler… ça va jusqu’aux cubistes, aux modernistes et ça passe par le contemporain sans parler des styles beaucoup plus anciens type Gothiques et Renaissance, je ne vous parle pas du Baroque omniprésent. Le centre ville est patrimoine de l’Unesco quand même les amis.

Jour 1:

Départ de DIA, Dinard International Airport. J’ai réservé des places dans un petit avion, un Gulstream. C’est plus simple que de prendre son auto, puis aller à Nantes pour prendre un zing. Moins de temps perdu. L’avion décolle, parfait, il vole, encore mieux. Je voyage avec des businessmen. Je reconnais deux personnes de Saint Malo, quelques autres de ce qui doit être des Tchèques, ils sont loin de moi dans l’avion, je crois reconnaître une langue un peu teutonne zé gutturale (prononcez: gütuuuurrraleu) . Je compte dix huit sièges, et ils sont étonnamment presque tous pris. Comme dans tous les avions il y a aussi une hôtesse, et deux pilotes. Les pilotes sont habillés en pilote, style chemise blanche avec les galons sur les épaules, l’hôtesse elle est dans une tenue de la compagnie certes, honnêtement, moins classique et surtout pas guindé que sur Emirates par exemple. Chemisier cintré blanc et youpe droite gris perle au dessus du genoux avec une belle paire de chaussures à talon. A peine le temps de déguster une coupe de champagne, de bosser le guide et de faire une sieste, l’avion commence à faire son virage pour atterrir. Il est environ 15 heures.

Passage de douane rapide à Vaclav Havel, et hop, taxi, hop Hôtel. Je précise: “hop” taxi car le gars avait la photo de Naceri sur son tableau de bord à côté de celle de sa femme et de ses enfants à croire que Samy fait parti de la famille. En tout cas, s’il est de la famille je ne sais pas, mais il conduit un peu comme lui dans le film Taxi, d’ailleurs il a la même auto sans toutefois les “trucs” qui poussent tout seul quand Naceri appuie sur un bouton. Nous sommes arrivés à l’hôtel en quelques 25 mn, le guide du Routard affichait 20 de plus pour le trajet. Dans un anglais approximatif, il nous tend sa carte de visite en nous proposant de le rappeler pour le retour aéroport avec un grand sourire, je doute que la jolie blonde qui voyage avec moi soit enchantée de reproduire l’expérience, j’ai cru la sentir un peu stressée à l’aller, la poignée de la porte s’en est tirée de justesse, le siège aussi, elle avait planté ses ongles dans le tissus de la banquette. En regardant ses ongles plantés dans la banquette, une sueur froide traverse mon dos. Je paie en cash, sur l’arrière du siège du taxi  un panneau précisait, “cash only” c’est vrai qu’ici ils doivent avoir peur des Tchèques sans provision.

Notre hôtel est chic, c’est le Mama S,  moderne et classe, la déco est bien vue, la clientèle plus jeune qu’au Hilton, ça tombe bien, nous n’avions pas envie de rencontrer les actionnaires de fonds de pensions américains. A réception de l’hôtel, c’est Erin, une jeune femme qui nous accueille, elle a joli sourire et une jolie chute … de reins, logique avec un tel prénom.

Certains écrivains parlent de Prague de façon dithyrambique, on lit des “sommets d’une exaltation romantique” ou des “alchimies culturelles”, d’autres parlent de Prague, comme étant la mère des villes. Je suis prêt, allons nous jeter dans les méandres des petites rues de la vieille ville aux scènes préservées des turbulences de la ville, plongeons dans le théâtre de l’histoire et des arts, ouvrons les yeux sur un spectacle merveilleux. Allons voir si l’Unesco ne nous a pas sur-vendu le truc quand même, j’ai pour ma part un ptit contentieux avec l’art gothique. 

Sortie à pieds sur la vieille ville en milieu d’aprem, peu de luminosité, je pense que la nuit tombe vite ici. A peine après avoir traversé la Vitava, la nuit nous a rattrapé. Les bords du fleuve sont bien illuminés. Quelques photos pour étrenner le nouvel appareil, ça flash, ça mitraille, ça envoi sous tous les angles. Je fais des plongées, des contres plongées des contres jour, des zooms, des gros plans, je travaille tout le registre… sauf les nus, pour les photos type Hamilton, on verra plus tard. Nous partons au hasard déambuler dans le quartier Juif, les Immeubles, tous assez bas, quatre ou cinq étages au max,  et tous anciens, sont plutôt chouettes, voire pour certains, du level palais, sont superbes. La ville est très bien entretenue, les façades assez colorées. Sur les points phares, un peu de touristes quand même à avoir bravé le froid de cette fin de journée. Le vent s’engouffre dans les rues étroites et ressort sous forme de courants d’air qui vous glacent le sang et les orteils. Partout, sur les immeubles, des tours poivrières, des tourelles, des carrées, des rondes souvent surmontées de flèches d’or. C’est vraiment beau, d’aucuns classent Prague dans les plus belles villes d’Europe, je comprends mieux, c’est splendide! La ville a eu beaucoup de chance d’avoir échappé aux destructions guerrières, de fait elle a pu conserver nombres de joyaux architecturaux. C’est bluffant.


Bien sûr il faut marcher, c’est le seul moyen de locomotion pour flâner, hormis le vélo, qui pour autant peut être embarrassant pour slalomer entre les touristes qui à certains endroits sont comme des masses humaines. La ville se laisse facilement découvrir à pied, on marche certes, mais les distances ne sont honnêtement pas insurmontables même s’il est sage d’éviter les talons. Les poètes, encore eux, ce sont de grands bavards, moi qui croyait dur comme fer qu’ils ne faisaient qu’écrire des alexandrins, disent que cette ville est parfaite pour les amoureux et les romantiques à fortiori la nuit quand les lumières jouent de leurs ombres sur les façades, les squares, et envoient dans le ciel toutes les tourelles telle des ogives russes prêtent à sortir de leur silos. Esthétiquement c’est bien, il faut avouer, même si vous n’êtes pas amoureux. Beaucoup de touristes âgés quand même, à croire qu’ils n’ont pas lu que c’était réservé aux amoureux, et quelques jeunes qui ont bien lu, eux,  le guide, et ces fameux commentaires de Mozart, Goethe, chateaubriand, Eluard, breton ou Rilke pour ne citer ne citer que les Français parmi la longue liste des admirateurs de la cité. Un conseil quand même, même si vous êtes full in love,  don’t come in summer, trop trop de touristes. 

Retour un peu frigorifié au Mama.  Sieste et douche et bar dans l’ordre. Le bar du Mama est top, 25 mètres de long avec deux comptoirs et centré dans la pièce. Déco cool, une bonne musique avec un dj qui envoi des basses sur des tubes années 80 – 90. La carte des cocktails est bien, les mecs au bar assurent le service.  Je prends une spécialité locale… faisons confiance à ceux qui ont travaillé pour performer des équilibres et qui mélangent du concombre avec du gin et du Romarin. La suite de la soirée, c’est resto et come back au bar pour danser quelques rock, le gars aux platines est jours là. Il mélange  les années 60 et 90 maintenant. La soirée continue à l’avenant. 

Jour 2:

Aujourd’hui direction Mala Strana, nous serons sur l’autre côté de la Vitava. Température raisonnable ce matin pour un mois de décembre, l’écharpe est néanmoins de rigueur, le bonnet salvateur. Impossible de ne pas faire le château, un bâtiment emblématique de Prague. Majestueux, c’est aussi le château fort des rois de Bohème, des empereurs et des présidents. Le panorama sur la ville est splendide, de part sa position il embrasse toutes la vieille ville que contourne la Vitava. C’est aussi le plus grand château antique dans le monde, son complexe de bâtiments, comprend entres autres jardins, lieux de culte, palais et églises. C’est aussi le lieu le plus touristique de la ville. On peut y admirer la cathédrale saint Guy, plutôt impressionnante de part son architecture gothique, ses flèches fendent le ciel, la façade entourée de deux tours projette sa rosace centrale tel un oeil, on dirait un vaisseau intergalactique posé sur cette place, Jésus surprend par ses différents moyens de locomotion.

Descente en direction de Nérudova, une rue, que dis je, un quartier truffé de palais avec de majestueux porches, des façades colorées, il faut avouer que c’est assez remarquable. Tout est en très bon état, les uns se succèdent aux autres, c’est impressionnant de quantité, une ville dans la ville. A la lecture du guide, on apprend que chaque personne qui faisait à l’époque un peu d’argent ou fortune, venait dans cette nouvelle partie de la ville pour se faire construire quelque chose qui pouvait être la représentativité de son ascension ce qui explique qu’au fil des années, ce quartier soit aussi représentatif de l’architecture de l’époque, le baroque.

Déjeuner au bord de l’eau coté d’un déversoir. Paisible, c’est aussi un façon de se réchauffer, le vent s’est levé et fait baisser la température. Un regard sur les « baby » de Cerny qui à quatre pattes se jaugent. Traversée du fameux pont Charles que tous connaissent pour son histoire et son architecture, un pont qui a aussi une particularité d’avoir une date de début de construction sous forme de palindrome sous la pression des astronomes du moment. Il faut reconnaître que le ponpon a de la gueule, entouré de ses deux portes d’entrée. Je vous passe le descriptif des statues qui vous lasserait. On se jette dans l’ancien ville une nouvelle fois à la recherche de quelque chose de moderne, c’est comme une nécessité, une sorte de bouffée d’air. Direction la superbe création de Cerny représentant la tête de Kafka, elle bouge ou plutôt elle tourne par palier, c’est génial! Non rassasié, on fonce voir la Maison Dansante de Gehry, splendide! Une commande ING à l’architecte, ça a vraiment de la gueule! 

Jour 3:

Réveil tôt, une mise à jour du site. Douche, je saute le ptit déj, il fait assez beau même s’il fait toujours froid… d’un autre côté, le réchauffement de la planète n’est pas encore suffisamment avancé pour que ce soit le climat des Bahamas ici en hiver. Pour ma part, je n’ai pas été parfait, pour venir à Prague, j’ai pris un avion. J’ai bien regardé la carte pour prendre un bateau à voile pour faire comme Greta quand elle va aux US pour une conférence, mais le cata c’est pas facile pour aller en Rep Tchèque, et puis je ne peux louper l’école moi, ma mère refuse de me faire des mots d’excuse depuis longtemps. Venir à vélo ici m’aurait pris trop de temps aller et retour… en rentrant je ferai la prochaine réunion pour le job, en conférence par Skype pour faire économiser du pétrole et gérer le Co2 pour me sentir mieux et je ferai aussi trois ave et quatre pater et je m’autoflagellerai en portant la bure une semaine durant. 

Alors quand vous êtes à Prague, vous n’échappez pas aux styles, styles différents comme vous savez, on ne va pas se plaindre, c’est beau, mais toujours du renaissance ou du baroque, c’est parfois un peu trop. Hier nous avions fini par du Gehry et du Cerny, aujourd’hui direction le Dox, un musée d’art contemporain dans le quartier Holesovice. Le guide ne fait pas de commentaires dythyrenbiques. Je persiste pourtant, j’ai besoin de moderne. Quelques vingt minutes de marche en passant parfois dans des quartiers que je ne fréquenterai pas la nuit mais qui nous permettent de voir des tags plutôt bien faits. Nous traversons la voie ferrée à pied pour prendre un raccourcis.

Le bâtiment du Dox est récent ou plutôt sa rénovation est récente, c’est une ancienne usine de fabrication métallurgique, la sélection est semble t-il de qualité. Entrée pour 360 couronnes seulement, le musée abrite en ce moment Peter Sis. Le garçon assure grave dans son style légèrement enfantin, mais les messages qu’il passe sont d’une toute autre importance dans son art. De renommée internationale, il fait aussi des livres, des illustrations, des graph, des films, des tapisseries, des mosaïques et beaucoup d’autres choses. La visite de son expo est juste super, beau moment à apprécier la diversité de ses oeuvres. Pause café au bar du Dox. Une autre artiste est présente aussi, elle forme des grillages et fils de fer monochromes qu’elle suspend, pas mal aussi, une mention particulière quand elle les suspend en extérieur. Véronica Psotkova, son créneau la realistic figurative sculpture.

Peter SiS : A talented artist with beautiful ideas, who defends his own
He is a Czech writer and illustrator, author of children’s and youth literature. cliquez pour voir une de ses vidéo artistiques: https://www.youtube.com/watch?v=NLIzxHhLvR0
ou https://youtu.be/qRC8c9Q-Pew

Après ce bon moment à apprécier l’ambiance de cet endroit direction le vieux centre pour l’expo Mucha, cet illustrateur bien connu des parisiens pour ces affiches. Le monsieur ne s’arrête pas là il fait aussi des timbres des billets de banques etc… il faut avouer que même si c’est pas ma tasse de thé, c’est bien fait, les couleurs plutôt bien, les détails bien fichus, l’imaginatif entretenu. Déjeuner dans un ptit resto à une encablure pour gouter le Goulach et autres spécialités, la bière est toujours aussi bonne et bon marché. En fait ici, la bière coute moins cher que l’eau, près de 50% quand même madame, le café au resto une chouille plus cher que la bière. Moralité, on est obligé de boire beaucoup de bière… la marche à pied donne soif! La journée se finit par ce beau musée qu’est le musée technique, à la lecture du nom, ce n’est pas sexy mais dans le détail si! On y trouve un ensemble de réalisations phares autour des voitures, des vélos, des avions, loco et autres fleurons de l’industrie Tchèque et même une Bugatti 35. C’est bien mis en valeur. 

Jour 4:

Journée musée, journée ciblée. Galerie d’art moderne ce matin en guise de petit déjeuner car ce dernier passe à l’as, pour cause de réveil tardif. On verra plus tard pour le café. Nous optons pour le pass expo permanente où sont proposés de nombreux artistes Tchèques de la période moderne fin 19 et début 20, mais aussi quelques français un peu moins connus, celui qui a vécu aux Marquises, celui qui a l’oreille coupée, celui qui peint dans la chanson de France Gall où encore ou celui de la famille de l’animateur de radio et qui a peint sur l’origine du monde. On a droit également à un peu de Picasso, de Braque ou de Delacroix, on va dire que c’est un peu varié, il y a même un ou deux de Miro et un Matisse perdu tout seul sur un mur. On pourrait se demander si ces derniers ne sont pas là pour donner une sorte de raison d’être à leurs homologues locaux mais ça serait être mauvaise langue. La galerie est dans le style ancienne usine même s’il n’en est rien. On va dire que c’est grand, notre expo était sur un étage, il y a au moins 6 étages, on y a passé une grosse heure, ça vous laisse imaginer l’espace. De l’extérieur, c’est pas terrible, mais ils ont bien tiré parti de l’espace intérieur sur les étages. 

Sortie sous un magnifique soleil, la température a baissé, il doit faire dans les zéro. Direction le quartier juif. Blindé ce matin par les touristes, nous sommes dimanche, on passe notre chemin devant le cimetière qui se visite, l’idée de visiter un cimetière ressemble pour moi un peu à une démarche indélicate et en poussant le bouchon à du voyeurisme. Petit déjeuner, une bière, il est midi. Promenade, déambulatoire dans les jolies rues du centre sous un grand ciel bleu. Déjeuner dans un ptit resto local sympa blindé de monde malgré tout, on va dire que la nourriture est bonne est que le prix est d’ami. Aprèm a regarder les maisons cubistes un peu dispersées au hasard des quartiers, il aurait fallu un vélo pour que ce soit plus confortable. Retour taxi.

(* les amis Québécois se de demandent pourquoi le titre au même titre qu’ils se demandent pourquoi la bière…? En fait tout vient d’une plaisanterie Italienne des napolitains pour être plus précis. Ces napolitains disaient aux français: « voir Naples et Morire ». Morire était une petite ville au pied du Vésuve. Une autre version, plus ancienne celle-ci, du temps de Goethe, laisse entendre que la beauté de Naples est tellement exceptionnelle qu’à l’issue d’un séjour, plus rien n’ait plus pareil.  » Vedi Napoli e poi muori » )